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    La VIE QUOTIDIENNE la VIE A PARIS, sous l'OCCUPTION, particulièrement BRILLANTE pour les parisiens,, acteurs, écrivains, ..

     

     

     

     

     

    BREST  

    Synagogue transformée en maison close pour les ALLEMANDS

     

    La vie parisienne sous l'occupation allemande fut particulièrement brillante malgré les contraintes, les angoisses et les périls du moment. Il ne s'agissait pas nécessairement de frivolités mais du besoin de s'évader de la dure réalité quotidienne et de maintenir le prestige de l'ex-Ville Lumière.

     

     

     

    Des soldats allemands devant le MoulinRouge juin 1940

     

     

    Il ne faut pas oublier, en effet, qu'entre 1940 et 1944, le cinéma, le théâtre, les lettres, la musique, les ballets et la chanson brillèrent de feux d'autant plus étincelants qu'ils avaient l'éclat de la fierté, de l'insolence et parfois de la révolte.

     

     

     

     

    Est-il nécessaire de rappeler que ce fut durant cette période que le cinéma français poursuit les Visiteurs du soir, le Corbeau, L'Eternel Retour, Les Enfants du Paradis et que le théâtre révéla Eurydice et Antigone de Jean Anouilh, La Reine Morte de Montherlant, Huis Clos de Sartre, Le Soulier de satin de Claudel et le premier drame de Camus ? 

     

     

     

     

     

    En même temps les ballets de Serge Lifar triomphaient à l'Opéra, Braque et Matisse exposaient au Salon d'Automne et le Requiem de Berlioz était interprété, sous la direction de Charles Münch, pour la première fois, par six cents musiciens selon le voeu exprimé par son auteur.

     

    Certains autres aspects du Paris occupé sont aussi évoqués.

     

     

     

    Ceux qui ont trait aux salons mondains, aux cabarets, à la prostitution et à la grande bouffe des profiteurs du marché noir.

     

     

    D'autres, enfin, restituent le panorama artistique constitué par le cirque, la peinture, les lettres, la radio et même la télévision, alors au berceau.

     

     

     

     

     

    Il est surprenant de constater, par exemple, que l'appétit de lecture ait doublé de 1938 à 1941 et qu'en 1943 la France ait figuré en tête des pays producteurs de livres par le nombre des titres publiés. 

     

     Sortie de la messe, église de la Madeleine.

     

     

    La peur, la faim, le désir de briller, de vivre et surtout de survivre, éprouvés par les uns, n'excluaient pourtant pas chez les autres le sens de la dignité, de la retraite et d'une opposition plus ou moins apparente. 

     

     

     

     

    C'est cet univers pittoresque et parfois ahurissant que reflète La Vie parisienne sous l'Occupation, conçu par Hervé Le Boterf comme un reportage vécu dans le passé de sa jeunesse.

     

     

     

     

    Agrémenté de mille anecdotes cocasses ou dramatiques, mais aussi de jugements critiques, ce livre constitue un document objectif du plus grand intérêt sur un aspect insolite et pratiquement méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

     

     Café Le Pam-Pam, angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur Le Prince.

     Angle Boulevard Saint Michel Paris

    Café “Le Pam-Pam”, angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur Le Prince. Photographie André Zucca. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

     

     

     

     

     

    http://embruns.net/carnet/autres-sujets/paris-sous-loccupation.html

     

     

     

     

     

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    De 1940 à 1950:

    Ayant déjà expérimenté un système de rationnement une vingtaine d'années plus tôt, il a été relativement facile pour les autorités de mettre un place un système s'inspirant de celui -ci.

    Un Ministère du ravitaillement fut créé.

     

    Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement, impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d'être classé dans une des catégorie prévue pour l'alimentation et le charbon.

     Image

    Le 5 mars, un nouveau décret fixe les restrictions sur la viande.

    Le boeuf, veau et mouton sont interdits à la vente en boucherie trois jours consécutifs par semaine; la viande de charcuterie pendant deux jours et la viande de cheval, mulet et âne pendant une journée.

     

    Toujours en mars, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l'interdiction de la vente d'alcool.

     

    Les premières cartes de rationnements sont distribuées dès octobre 1940 pour les produits de base: pain, viande, pâtes, sucre. 

    Comme vous pourrez le constater avec les documents d'illustration, le rationnement s'est mis en place par le biais de cartes d'alimentation et de tickets.

     

    La population Française (à l'exception des militaires) était partagée à l'origine en sept catégories.

    A chacune correspondait une carte spécifique:

    Arrêté du 20 octobre 1940, publié au J.O du 23  octobre, page 5395.

    Catégorie E:  Enfants des deux sexes  âgés de moins de trois ans.

    Catégorie J1:  Enfants des deux sexes âgés de trois à 6 ans révolus.

    Catégorie J2: Enfants des deux sexes âgés de  6 à 12 ans révolus.

    Catégorie A: Consommateurs de 12 à 70 ans 

    ne se livrant pas à des travaux de force.

    Catégorie T:  Consommateurs de 14 à 70 ans se livrant à des travaux pénibles nécessitant une grande dépense de force musculaire.

    Un arrêté du 11 décembre 1940, publié au J.O. du 12 décembre, page  6103 fixe les travaux, professions, emplois et situations spéciales dont les consommateurs peuvent se prévaloir pour être classé en catégorie T.

    Catégorie C: Consommateurs de 12 ans et sans limite d'âge se livrant personnellement aux travaux agricoles

    Catégorie V:  Consommateurs de plus de 70 ans dont les occupations ne peuvent autoriser un classement en catégorie C.

    Plusieurs changements interviendront ultérieurement dont la création de la catégorie J3:

    Catégorie J3 : les jeunes de 13 à 21 ans ainsi que les femmes enceintes. *

    Selon les catégories ci-dessus, les rations journalières oscillaient entre 100 et 350 grammes par jour pour le pain; de 180 grammes par semaine pour la viande; de 500 grammes de sucre par mois. Le lait était réservé aux catégories E,J et V. Le vin était réservé à la catégorie T, etc.

    Exprimé en rations journalières individuelles, on a en moyenne: 250 grammes de pain, 25 grammes de viande, 17 grammes de sucre, 8 grammes de matière grasse et 6 grammes de fromage.

    Avec un tel rationnement, la nourriture d'un homme ne dépasse pas 1200 calories/jour alors qu'il est généralement admis qu'il en faut 2400!

    En janvier1941, la vente du café pur et succédanés purs sont interdites.

    Seuls les mélanges agréés peuvent être vendus.

    C'est également le mois de la mise en place de tickets de rationnement pour le charbon, en trois couleurs différentes correspondant aux critères suivants:

    (rouge: prioritaire, pour les foyers ne disposant pas de gaz ou électricité pour cuisiner;

     

    violette: prioritaire, réservée aux foyers sans gaz ou électricité et ayant des enfants de moins de 6 ans ou des vieillards de plus de 70 ans;

     

    jaune: attribuée à tous les foyers, mais ne pouvant servir que s'il restait un tonnage de charbon disponible après avoir servi les foyers titulaires de cartes rouges et violettes)

    Mi Février 1941, institution du rationnement pour les vêtements et autres articles textiles avec mise en place de bons d'achat et autorisations spéciales.

     

    Il y a 3 catégories:

    1) enfants de moins de trois ans (E): délivrance de droit pour les besoins normaux. - 2) enfants de 3 à 17 ans (J1 + J2 + J3 partiel)  délivrance de bons en cas de besoins urgents justifiés. -

    3) Toutes personnes de plus de 17 ans: Aucun bon d'achat, sauf en cas de mariage, grossesse, deuil ou retour de captivité.

    En mars 1941, création de bons d'achat spécifiques pour les femmes enceintes, regroupant les besoins d'un enfant de moins d'un an.

     

    Une liste très précise est établie comportant entre autres: 3 langes en coton, 24 couches ou triangles, 2 langes en laine, 6 brassières de laine premier âge, 100 grammes de laine à tricoter, etc....

    Pour éviter  une certaine confusion ou tricherie, des règles d'équivalence sont progressivement mises en place.

    Par exemple, la vente de boudin renfermant de 8 à 12% de lard gras est autorisé contre la remise d'un ticket de 10 grammes de matières grasses pour 100 grammes de boudin!

    En ce qui concerne le pain, la ration journalière descendra à 275 grammes jour en 1942. Ce pain (de régime!) était constitué de farines de maïs, fève, seigle ou orge auquel on ajoutait des brisures de riz.

    La couleur des tickets variait en fonction du produit: violet pour le beurre, rouge pour le sucre, brun pour la viande, vert pour le thé ou le café.

    Pour la période 1943 - 1944,

    le manque de produits est tel que de nombreux coupons ne furent pas utilisés! Il fallait se débrouiller pour survivre....

     

    Le marché noir

    ( marché parallèle) était en plein développement.

    On cultiva a domicile tout ce qui était possible, dans des bacs sur les balcons, dans les cours, rebords des fenêtres etc.

    Le café était remplacé par la chicorée ou de l'orge grillée.

    Les carnets de tickets avaient une validité de six mois; Ils devaient obligatoirement porter le tampon de la ville du domicile.

     

    Tous les achats particuliers étaient notés au dos des carnets: textiles, charbon etc. ainsi que le cachet de l'épicier attitré.

     Pour le pain, le système des tickets perdura jusqu'en 1949.

    Les commerçants devaient, chaque mois faire l'inventaire des tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs.

     

    Des fermetures sont imposées, principalement aux bouchers/charcutiers des villes dépassant leur quota d'abattage, pour s'assurer que les quantités vendues correspondent aux bons de réapprovisionnement.

    Enfin, les prix n'ont cessé d'augmenter pendant la guerre, plus rapidement que les salaires.....

     

     

    (1)      

    Carnet de ravitaillement: couverture

    (1)           

    Intérieur du carnet de ravitaillement pour le classements des tickets/coupons

          

    Carnets d'inscription en 1943: mon père, ma mère, ma grand mère maternelle et....moi

       

    Carte pour les vêtements et articles textiles

       

    Carte pour le vin. Chaque case était poinçonnée à l'achat d'une bouteille

                       

    Carte familiale de distribution r/v - Carte de charcuterie

           

    Denrées diverses: carnet de tickets valables en juillet 1944 -  Tickets pour des pommes de terre: 01/03 au 31/08 1944 et 01/09/1943 au 29/02/1944.

    Carnet de coupons d'achat pour chaussures et articles textiles - 1942

        (1)     

    A gauche, coupon d'achat du 27 juillet 1944 pour une paire de chaussures pour ma grand mère.

     

    Coupon non utilisé probablement parce que la famille a été évacuée sur Saintes avant les bombardements de Royan.

    - à droite: autre exemple.

    Pour pouvoir bénéficier des tickets de rationnement, il était nécessaire de prouver que l'on était bien domicilié dans la ville où la demande était faite (concerne ma mère).

        

    La loterie des "gueules cassées" pour les plus grands invalides de guerres: aveugles, amputés, trépanés

    * Pendant la guerre et jusqu'à la fin des années 40 on appelait encore les adolescents des J3 ou encore  zazous ceux qui aimaient le jazz américain et/ou s'habillaient avec des vestes très longues ou avec ostentation.....

    * * * * * * *

    Exemples de tickets jusqu'en 1949:

                                   

    Boissons: octobre 1946  - Denrées diverses: Juin 1948  - Pain: mars 1949 

    * * * * * * *

    (1) :  Exemples de cartes ou tickets de rationnement qui m'ont été aimablement communiqués par Claude Jean Blanchard.,

    * * * * * * *

    otodtFr.jpg (57405 octets)

    Tickets de rationnement pour les soldats de la Wehrmacht en France - Tampon de l'organisation TODT, Marseille

    * * * * * * * 

    Personnellement, je me souviens plus de la saccharine que du vrai goût du sucre pendant ma période J2!

     

    Je me souviens aussi que mon grand père fumait alors des feuilles d'eucalyptus à la place de tabac, que le très bon café était en fait de la chicorée , que la consommation de rutabagas (non rationnés) n'était pas très folichonne et que les topinambours au bon goût de fonds d'artichauts généraient de grands concours du meilleur bruiteur dans les cours de récréation et ailleurs.....

     

    Quelques bons souvenirs toutefois: la distribution de biscuits vitaminée en classe et les rares, très rares fois où il y avait des bananes séchées: quel régal! Je me souviens aussi, lorsque mes parents pouvaient avoir un poulet vivant, probablement hors restrictions....le grand régal était une espèce d'omelette  faite avec le sang du poulet, des herbes et des croûtons de pain  dont j'étais le principal bénéficiaire ...

     

    Quand on pouvait avoir des oeufs, je devais faire deux petits trous et les gober tout crus, c'était parait-il bon pour la santé!  Je me souviens aussi que ma mère faisait bouillir du lait apporté par un fermier voisin. Je regardais toujours avec beaucoup d'attention l'accumulation de la crème qu'elle mettait dans un bol, car quand il était plein, cela signifiait que nous allions manger un gâteau au goût extraordinaire....

     

    enfin, c'est le souvenir que j'en ai! Mon grand père, écologiste avant l'heure,et par nécessité, entretenait son grand jardin avec le contenu des toilettes situées dans le jardin. Il parait que ses légumes étaient excellents! moi, je ne me souviens que de ses fraises que je chipais allègrement chaque fois que je pouvais, sans les laver bien sûr!

    Après les galoches à semelles de bois ou en caoutchouc récupéré sur de vieux pneus pendant la guerre, dès 1947/48, le grand chic était le port de gros godillots et de pantalons de golf, jusqu'au début des années 50. Pour ceux qui ont vécu cette époque, regardez vos vieilles photos de classes, vous deviez certainement, au même âge, être dans le même cas......Je me souviens aussi de la voiture familiale fonctionnant au gazogène et... aux pannes fréquentes ou pénuries de charbon de bois. .

     

    Mon grand père, ex commandant pendant la guerre de 14/18 avait fabriqué pour circuler avec ma grand mère une espèce de tricycle inspiré de ce qu'il avait utilisé au Tonkin....

     

    Est-ce que j'étais malheureux pendant la guerre?

    non, je n'en ai aucun souvenir...

    Privilège de l'âge sans aucun doute!

    * * * * * * *

    Sources

    http://www.nithart.com/fr39-45.htm

     

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